
Si l’être humain a marché sur la Lune, c’est aussi grâce à cette Vénus…
Il s’agit de la Vénus (terme générique pour désigner les figurines féminines de notre Préhistoire) de Dolni Vestonice, en Moravie, qui est datée d’environ 24 à 33 000 ans.
Quelle est sa particularité, mis à part d’être un objet d’art très ancien ? Il s’agit de l’un des plus anciens exemples de terre cuite de notre histoire humaine.
Délibérément ou non, cette statuette d’argile a été placée près d’une source de chaleur, certainement un foyer (elle a été retrouvée en 1925 dans des cendres), et cela a transformé la matière molle en une substance dure.
Certainement, cela a dû donner d’autres idées aux êtres humains rassemblés autour de ce foyer. C’est par l’usage du feu, dont la mythologie grecque nous dit qu’il a été donné par Prométhée, que l’être humain va pouvoir agir sur la matière.
Cette Vénus, c’est le premier pas vers la céramique en général : la terre cuite des briques, la faïence et la porcelaine, mais aussi le travail des métaux : cuivre, or, argent, puis le fer et tous ceux dont notre civilisation est bâtie.
Ce sont aussi les céramiques qui résisteront aux flammes les plus puissantes de nos moteurs, car non content de transformer la matière, nous utiliserons le feu pour sa puissance intrinsèque.
Notre civilisation est bâtie sur le feu, ce qui risque de nous détruire. Nous avons libéré Prométhée de ses chaînes en mettant la main sur des stocks de combustibles gigantesques il y a de cela 200 ans.
Et tout cela parce qu’un(e) ancêtre, il y a des milliers d’années, a déposé près du feu une statuette d’argile.
Les examens réalisés sur cet objet ont révélé la présence d’une empreinte digitale. Celle d’un enfant ou d’un adolescent.
Voilà ce que nous raconte cet art des temps anciens.
Photo : che – Wikipedia Commons.
Cette Vénus est rarement visible par le public, et est conservée au musée national de Brno, en République Tchèque.





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