
Voilà une information qui se répand au courant du XIXème siècle dans les villes et notamment pour les immeubles bourgeois, pour lesquels c’est un signe de confort : on amène le gaz aux étages les plus élevés (et l’eau également en général, bien qu’on évite de mélanger ces deux fluides, l’eau dans le gaz n’étant pas forcément une bonne chose).
Pour les habitants des villes, cela est une véritable révolution du confort : finie la corvée d’eau (ou de faire appel aux porteurs d’eau), et cela, avec l’ascenceur qui commence à se répandre, entraine une modification de la valeur des étages. Désormais, les étages les plus élevés, les plus éloignés des nuisances de la rue, auront plus de valeur.
Le gaz dont on parle est du gaz dit « de ville », produit artificiellement dans les fameuses « usines à gaz » devenues synonymes de complexité. Pour produire ce gaz, on procède à la distlitation de la houille, qui donne donc du «gaz pauvre » encore riche en impuretés qu’il faut purifier avant de le stocker dans les gazomètres, et du coke, combustible solide qui est à la houille ce que le charbon de bois est au bois.
Ce gaz « pauvre » n’est autre que le monoxyde de carbone, tueur inodore… d’où les faits divers de l’époque à propos de personnes désespérées qui se suicidaient au gaz.
Pour amener ce gaz dans toute la ville, on se servira d’un pur produit de la révolution industrielle : la #fonte de fer, qui permet de produire à cout relativement bas des kilomètres de canalisations qui irrigueront la ville.
La fonte célèbre les 73 ans de mariage. Son histoire est contée dans mon ouvrage « Noces de Quoi ? ».
Pour le reste, vous aurez bien entendu reconnu une partie des paroles d’une chanson de Serge Gainsbourg… Et je me disais que parler de chauffage au premier jour de l’hiver était une bonne chose…
Quant à la photo, elle a été prise à Strasbourg, elle nous rappelle que lorsque cette adduction au gaz a été réalisé, la ville était allemande.





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