Nico l'Apéro raconte…

Septembre 1870, début du terrible siège de Paris par les Prussiens.

Très vite, les communications sont interrompues avec le reste du pays.
Certains expédients sont trouvés, comme les pigeons voyageurs ou les ballons (moyen par lequel d’ailleurs Gambetta quittera la capitale pour animer la résistance).

On imaginera d’utiliser la Seine pour servir de canal de communication en lui confiant le courrier.

Pour protéger le papier des correspondances on imaginera des boules en zinc, munies d’ailettes pour rouler au fond du fleuve, puisque la flottaison était rendue inopérante par les obstacles prévus par les Allemands.

Il était donc prévu d’immerger les boules dites « de Moulins » (la ville où était centralisé le courrier destiné à être ainsi transporté ) dans le fleuve en amont de la capitale, puis de les récupérer par des filets immergés.

Cela ne fonctionna pas comme prévu, en raison en partie de l’hiver rigoureux qui fit geler le fleuve. On immergea 55 boules, qui furent récupérées durant les mois, années voire décennies suivantes.

Les dernières le furent dans les années 1980 à l’occasion de travaux d’aménagement.
Les lettres furent le plus souvent remises à leurs destinataires ou à leurs descendants, la Poste mettant un point d’honneur à remplir sa mission !