Extrait de la carte n°34 – Paul Vidal-Lablache – « URSS et Finlande » – datée d’entre 1945 et 1954

L’#astrakan, dans le domaine de la mode, désigne une fourrure, plus précisément celle de l’agneau de la race karakul, que l’on trouve notamment dans les steppes d’Asie Centrale, près des rivages de la Mer Caspienne et à proximité de la ville éponyme d’Astrakhan (Астрахань).

Si c’est le nom de cette ville qui a été utilisé, c’est que, se trouvant à l’embouchure de la Volga, elle était le point de passage obligé pour le transit de ces fourrures qui devaient remonter vers le Nord, vers Moscou notamment.

C’est une peau très prisée, noire, bouclée, qui sert à réaliser des vetements ou des pièces de costume de prestige. On connait notamment les toques en astrakan, que portaient les officiers soviétiques distingués ou encore les officiers des Jeunes Turcs après la révolution de 1908 dans l’Empire Ottoman (on appelait alors ces couvre-chefs des « Kalpaks »).

Elle est obtenue à partir d’agneaux karakuls, qui sont sacrifiés, car dans ces rudes paysages, la nourriture est rare, et les éleveurs préfèrent donc sciemment réduire une partie de leur cheptel plutôt que de risquer la famine pour tout le troupeau.

Ce n’est donc pas de la laine, dont la production ne nécessite pas la mise à mort (immédiate) du mouton.

L’astrakan, matière précieuse mais sinistre, célèbre les 64 ans de mariage dans le folklore français. Son histoire est contée dans mon ouvrage « Noces de Quoi ? »

Image : photo personnelle de la carte 34 – Vidal Lablache, datée

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